Bénin, patrie du Vaudou (prononcé Vodoun)

Publié le par Geneviève et Nicole

Né de la rencontre des cultes traditionnels des dieux Yorubas et des divinités Fon et Ewe, il prend son essor au moment de l’expansion du royaume d’Abomey au 16° siècle. La ville de Ouidah, anciennement Houedah est la ville sacrée du Vaudou. On peut y visiter la forêt sacrée de Kapasse avec ses statues représentant les dieux et les personnages de la mythologie vaudou. Elle cache en son sein un temple sacré auquel seuls les initiés ont accès et qu’on voit sans pouvoir y pénétrer.  

Lundi, notre arrivée très attendue au village d’Avlo est célébrée par une cérémonie Vaudou dont on nous fait l’honneur. Après en avoir demandé la permission aux chefs féticheurs, les jeunes garçons villageois organisent exceptionnellement pour nous « la sortie des Fantômes ». Cette fête a lieu d’ordinaire au mois de décembre. Installés aux places d’honneur, sous l’arbre des cérémonies, nous voyons apparaître, au son des tamtams, des psalmodies et des danses, une puis deux et enfin trois structures coniques recouvertes de longs poils traînant largement par terre. Elles semblent glisser sur l’arène délimitée par un cercle jaune de farine de maïs mélangée à de l’huile rouge et béni par des aspersions d’eau. A leur arrivée elles font le tour de  l’aire en saluant des points stratégiques : les chefs féticheurs, les anciens, des statues, un petit tumulus. Ensuite, elles se mettent à tourner sur elles-mêmes et autour de l’arbre du centre de l’arène. Guidée par des assistants, cette danse va durer des dizaines et des dizaines de minutes. Ensuite 2 structures vont être soulevées pour nous montrer qu’aucun humain ne les font bouger et une, arrivée démontée, sera remontée sous nos yeux. Sortiront de dessous des sortes d’automates : petite case en paille, petit parasol qui tourne, une structure qui semble grandir et diminuer toute seule et enfin, 2 tortues. Toutes ces représentations ont une signification qui nous échappe. La cérémonie se poursuit par une démonstration de résistance à la douleur et aux blessures. Sous nos yeux, à nos pieds, un initié, après des rites spéciaux, casse une bouteille en verre dans une bassine, malaxe les morceaux avec les 2 mains et finit par monter dans la bassine pieds nus pour les fouler. Il en ressort sans une égratignure, ni aux mains, ni aux pieds ! Epoustouflant ! La fête va durer toute la journée, bien après notre départ.

Merci à la communauté des pêcheurs d’Avlo de nous avoir fait cet honneur.

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