Marché de Ouidah* : plongée dans les odeurs et les couleurs

Publié le par Geneviève et Nicole

Comme tous les marchés béninois il s’anime dès 6h du matin par la vente des poulets aux revendeurs, ici ceux de Cotonou. Souvent les femmes, pour vendre plus de leur production, partent au marché la veille. Elles dorment sur place, ce qui leur permet, dès le soir, de commencer à proposer leurs marchandises.

Le marché de Ouidah, 3 000 m² environ, est réparti en 2 zones : une centrale couverte et autour, des emplacements, quelque fois sous auvents (fabriqués par les vendeurs).

Les vendeurs, essentiellement des femmes, sont regroupés par type de produits vendus :

- le marché aux poissons fumés ou salés ou fermentés : brochets, bars, poissons de la mangrove et crustacés cuits/fumés ou vivants : crabes de rivière, crevettes, écrevisses

- le marché aux graines : plusieurs variétés d’haricot grain, mil, maïs, sésame, arachide, noix de palme, noix de cajou…

- le marché aux légumes : ignames, patates douces, bananes plantain, manioc, piments entiers et en poudre, tétragones, salades, tomates, choux verts, canne à bouche (canne à sucre à mâcher)…

- le marché aux plantes médicinales : plantes drainantes, contre la fièvre, noix de baobab (chauffée elle permet une meilleure cicatrisation du nombril des bébés) plantes pour maigrir, contre douleurs diverses, bâtonnets à mâcher pour nettoyer les dents…

- le marché aux fruits : ananas, bananes, oranges, citrons, noix de coco, sapoutis…

Il y a aussi des vendeurs de tissu, d’ustensiles divers en plastique ou en alu, de vannerie, de produits pharmaceutiques et d’hygiène, de bonbons, d’alcools, d’huile de palme, de plats et desserts cuisinés présentés en petites portions, un cordonnier.

Les odeurs présentes partout, chatouillent notre nez et nous font éternuer : piments, poivre, poissons et crustacés fumés/fermentés, fritures. Elles sont acres, piquantes, suaves, salées, surprenantes pour notre odorat européen, si peu habitué à cette débauche d’odeurs !

Comme un tableau impressionniste, les couleurs se mélangent, se répondent : le rouge de l’huile de palme, les verts des légumes, des ananas, le jaune des bananes, le noir des poissons fumés, l’ocre de la terre (latterrite) partout présente

Ce marché est une vraie fourmilière : les gens s’interpellent, plaisantent, appellent les chalands et les enfants ne sont pas en reste.

Seuls les poulets qui n’ont pas été vendus, restent silencieux !

 

* Des photos seront visibles le 14 novembre au cours de la soirée béninoise.

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